1969 de Ryû Murakami
15/06/2012
Dans la rubrique "pourquoi aborder un auteur par ses oeuvres les plus représentatives, je vous le demande ?!" initiée avec les écrivains voyageurs que je me plais à découvrir à travers les récits où ils ne voyagent pas (normal), voici la découverte d'un écrivain japonais connu pour être plutôt trashouille et sans complaisance, abordé à travers le seul récit où il ne l'est pas. J'aime bien cultiver une certaine rebellitude à trois sesterces, hmmmm 'voyez ? ©M. Mackey
(Non, plus sérieusement, ce livre là m'a juste inspirée sur l'étagère d'un libraire ; j'ai pas que ça à foutre de penser mes lectures en terme de rebellitude à trois sesterces.)
1969 de Ryû Murakami, traduit du japonais par J-C Bouvier, ed. Philippe Picquier, coll. Picquier poche, 2004 (1987 pour l'édition originale), 253 p.
Printemps 1969, année un peu folle, où la musique rock explose et où un renouveau général semble poindre à l'horizon. C'est dans cet esprit qu'évoluent Ken Yasaki, notre narrateur - avatar de Murakami - et sa bande de joyeux drilles à Kyūshū, au Japon. Animés d'une révolte de carnaval et d'une culture en carton, ils sont avant tout obnubilés par les filles comme tout ado qui se respecte. C'est dans l'optique inavouée d'attirer ces demoiselles qu'ils vont monter une barricade révolutionnaire puis organiser un festival underground avec un amateurisme désopilant.
Je le disais en introduction, Ryû Murakami est connu pour ses ouvrages sombres et crus sur la jeunesse et société japonaise contemporaine. Rien de tout cela ici, où le maître mot est plutôt la cueillette du jour, avec toute l'éclatante insouciance de l'adolescence ! Murakami s'y raconte avec une écriture légère, enlevée et sincère maniée avec la tendresse et l'amusement de l'adulte qui regarde en arrière - mi moqueur, mi nostalgique. Où il nous brosse aussi, l'air de rien, la genèse de sa vocation d'écrivain et un Japon en pleine évolution. Un sympathique portrait de jeunesse qui se lit avec plaisir, qui respire si bien un esprit mêlé de foi, de joie et de grand n'importe quoi.
6/5
5 commentaires
Et bien, j'avais un peu "peur" de lire cet auteur justement pour son côté trop trash, mais là, j'ai bien envie de lire ce roman :)
J'en ai deux dans ma PAL, mais justement deux réputé trash : Bleu presque transparent et Les bébés de la consigne automatique.
Merci pour cette note de lecture dans le challenge. Je me laisserai peut-être tentée un jour mais je préfère Haruki à Ryû ;-)
@Séverine : Oui, il semble que cet ouvrage dénote vraiment des autres !
@Manu : Pour le coup, ça ne doit pas du tt être la même ambiance ! Je tenterai peut-être un jour ces romans plus trash, mais pas tout de suite.
@Catherine : Figure-toi que je n'ai jms lu Haruki ! Un de ces 4, je comblerai cette lacune ^^
Je te conseille La course au mouton sauvage ou Kafka sur le rivage ! Bonne semaine.
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