Et toi, quand est-ce que tu t'y mets ?
07/01/2013
Le petit préambule qui va bien :
Héhéhéhé !
Et toi quand est-ce que tu t'y mets? 1.Celle qui ne voulait pas d'enfant de Véronique Cazot et Madeleine Martin, ed. Fluide.G, 2011, 52p.
On ne peut pas nier, mesdames, qu'aux alentours de la trentaine, cette question là revient plus que souvent. Non parce que c'est un passage obligé, parait-il, pour avoir une vie épanouie et riche de sens (sic.)
J'avais repéré cette BD rigolote sur le blog de Manu qui a eu l'excellente idée de me l'offrir dans son swap du nouvel an et je l'ai dévoré aussitôt reçue.
Elle nous brosse en petites scénettes humoristiques pleines de piquant et de perspicacité le quotidien de Jeanne, 35 ans, qui ne veut pas d'enfants - position semble-t-il encore fortement subversive à notre époque - et qui se trouve confrontée aux réflexions et aux questions dubitatives de ses proches enchantés par l'expérience de la parentalité.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que sous le vernis de l'humour, les auteurs relèvent nombre d'éléments d'une grande justesse concernant la maternité et notamment, celui qui me semble le plus rélévateur : on questionne toujours celle qui ne veut pas d'enfant mais il ne viendrait jamais à l'idée de questionner celle qui en veut.
En outre, personne n'est idéalisé : Autant on montre les travers des mamans gaga, autant on montre aussi les contradictions des femmes sans enfant qui pestent contre la surconsommation mais sont malgré tout des fashions victim à leurs heures perdues. C'est bien d'ailleurs cette lucidité des deux côtés de la barrière qui rend cette BD pertinente et intelligente.
C'est aussi ce qui lui permet, je crois, de plaire à tout le monde : Celle qui ne veulent pas d'enfant, celles qui en veulent, qui en ont, n'en auront plus, celles qui sont en couple ou celles qui sont célibataire. Et sous ses abords girly, ça peut même plaire à ces messieurs : je l'ai glissé dans la main de mon cher et tendre parfaitement heureux de sa non-paternité et il a totalement adhéré ! comme quoi ! La couverture a beau être rose, la BD n'est pas réservée aux femmes !
Merci Manu pour cette chouette découverte!
Et en guise de conclusion, une petite page qui m'a particulièrement parlé :
6 commentaires
Lol l'extrait que tu montres me rappelle des choses... ça à l'air sympa. Ici en Angleterre soit tu fais un bébé soit tu prends un chien. Meilleur moyen de t'intégrer. (j'ai choisi le chien!)
Ouais, moi aussi j'ai choisi les animaux (pour l'instant?). C'est pas toujours de tout repos non plus et c'est pas sans contrainte, mais ça me convient mieux ^^
Je suis vraiment heureuse de lire cet avis qui rejoint le mien :-) Je trouve aussi que le trait est juste et n'épargne personne. Ce avec quoi n'a pas semblé être d'accord toutes les mamans vu que je me suis quand même faite charger sur mon blog. Pourtant cette BD est loin d'encenser celle qui a fait le choix de ne pas devenir mère ! Moi aussi, j'ai choisi les animaux, et en effet, il y a des contraintes, ce que les gens ne semblent pas toujours se rendre compte quand ils en prennent hélas :(
Oh je n'avais pas vu que tu t'étais faite allumer sur ton blog... Quoiqu'il en soit, les réactions sont toujours étranges - lorsque je dis que faire des enfants, sans l'exclure totalement (parce qu'on sait jamais après tout) ne fait pas partie ni de mes projets ni de mes envies pour la dizaine à venir, bien des gens se sentent obliger de compléter en disant "tu as encore le temps", "tu verras". Étrange. Comme si ça n'était pas normal. Alors que quelqu'un qui veut des enfants, on ne lui répond jamais ça !
Je te rejoins sur le manque de discernement des gens qui prennent des animaux sans comprendre ce que cela implique. Et pour rester dans le sujet, ceux qui abandonnent leurs animaux parce qu'ils viennent d'avoir un enfant et que, tu comprends, ce n'est pas compatible. Rahhhhhhh. Bien des gens disent qu'il y a tout de même une différence entre l'homme et l'animal - à savoir si une telle position est en faveur de l'homme, rien n'est moins sûr...
Tout à fait d'accord avec toi, j'ai encore vécu cela récemment. Des amis ont eu un bébé et se sont débarrassé de leurs deux chats. Comme si ils avaient eu un jouet mieux. J'en reste le coeur brisé devant ce comportement que je ne comprends pas et ces amis que je ne reconnais pas :(
Et oui, il ne faut pas comparer l'homme et l'animal. Pourquoi ? Pour justifier le fait qu'on peut leur faire du mal ...
ça me dit bien.... ça me fait penser au petit grumeau illustré, un régal aussi (je l'avais chroniqué si jamais un livre sur le même sujet t'intéresse). J'adore la première planche que tu as montrée.
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