Le chat qui lisait à l'envers de Lilian Jackson Braun
06/09/2014
Le chat qui lisait à l'envers de Lilian Jackson Braun, 10/18, 1993 [1966], 221p.
Décidément, je tends à une inclinaison particulière pour les polars avec chats. Après Ce que savait le chat de Martha Grimes, j'ai décidé de poursuivre l'expérience des félins enquêteurs au flair infaillible en attaquant ce premier tome de la célèbre série de Lilian Jackson Braun (merci aux brocantes estivales de me l'avoir servi sur un plateau ainsi que quelques autres pour une somme dérisoire).
Le chat qui lisait à l'envers introduit aux lecteurs les deux personnages principaux de toutes les enquêtes à venir : Jim Qwilleran, journaliste spécialisé dans les affaires criminelles qui se trouvent pourtant contraint d'accepter un poste de chroniqueur artistique au début du roman - lui qui n'y connait fichtrement rien en Beaux-Arts - et Koko, un magnifique chat siamois à l'intelligence intuitive et aux dons de lecteur certains. Ce titre scelle également leur rencontre : Qwilleran vit seul dans une obscure chambre d'hôtel au départ. Le critique artistique du journal, l'énigmatique Mountclemens lui propose de louer l'appartement au rez-de-chaussée de sa maison et ainsi, Qwilleran rencontre Koko. Heureusement pour Qwilleran, que le monde artistique ne semble pas particulièrement émoustiller, trois meurtres successifs vont bientôt se commettre au sein de ce microcosme. Il va donc pouvoir s'adonner à sa marotte avec le concours du chat qui n'est pas le dernier pour dénicher les indices - tel un sherlock félin, comme le souligne la fin du roman.
Bon, on ne va pas se mentir : ça ne casse pas trois pattes à un canard. J'avoue que je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus consistant après tous les éloges que j'avais entendus et lus de cette série policière. Dans les faits, toute comparaison féline gardée, c'est effectivement une lecture du même acabit que Ce que savait le chat : Très bonne pour la plage, le train, les périodes de bourre au boulot durant lesquelles votre cerveau ne supporte rien de plus élaboré. Il ne faut pas y chercher autre chose car, très franchement, vous ferez rapidement le tour de la question.
En ce qui me concerne, c'est vraiment le personnage de Koko qui m'a séduite. L'auteure a indéniablement vécu avec des chats car toutes les interventions de Koko reflètent exactement le quotidien avec ce fidèle animal. J'ai souvent souri lors de ces passages car j'avais l'impression de voir les attitudes et les comportements de mon chat. Les interrogations de Qwilleran à la toute fin du roman sur les compétences de Koko sont également très justes ! C'est sans doute pour ce seul tandem amusant - et moustachu - que je lirai d'autres titres de la série.
Pour le reste, j'avoue ne pas avoir trouvé l'enquête particulièrement transcendante (à mettre aussi en perspective du fait qu'il s'agit du premier tome, sans doute). Les rouages sont classiques et sans grande originalité. Dans le même style, un bon Hercule Poirot a au moins une saveur surannée qui peut transporter dans une autre époque, ce que je n'ai pas retrouvé ici. En outre, le monde de l'art est croqué de manière franchement caricaturale. Le coup de la sempiternelle gueguerre entre artistes abstraits et figuratifs, la figure du critique d'art mystérieux qui se met tout le monde à dos... Bof, bof.
Bref, rien de très nouveau sous le soleil, à mon humble d'avis. Heureusement que le chat est là pour sauver la mise !
Nonobstant cet avis mitigé, je valide une 1ere participation au mois américain chez Titine
Et une 4eme pour le challenge l'art dans tous ses états chez Shelbylee
10 commentaires
Bon, je ne note pas dans ce cas, j'ai déjà bien trop à faire !
Mieux vaut se concentrer sur autre chose si tu as des livres sur la planche, clairement ;)
Le début de ton billet me tentait beaucoup (j'adore les chats!) mais la fin m'a bien refroidie !
Disons que c'est le genre de roman qui se lit bien si tu es fatiguée et si tu aimes les chats Pour le reste, bon ben, il vaut mieux lire autre chose ^^
Les chats sont les maîtres du mooooooooooonde ! Miaow ! Hum, le livre, sinon.. Bof. :)
Ouiiiii, tout pareil pour les chaaaaats :D
J'ai lu trois aventures de LJB et de ses chats mais c'est vrai que la série est très longue et que je crois en rester là.
Non seulement la série est longue mais si tous les ouvrages sont du même acabit que ce premier opus, ce n'est pas follement passionnant. A voir un suivant pour ma part !
Je me suis arrêtée au premier chapitre des opus... Oui, ca ne casse pas 3 pattes à un canard...
Clairement ! Je suis contente de ne pas être la seule de cet avis ;)
Les commentaires sont fermés.