Nimona de Noelle Stevenson
18/01/2016
Nimona de Noelle Stevenson, Dargaud, 2015, 266p.
Envie d'images, d'univers imaginaires, d'aventures rocambolesques et amusantes : qu'à cela ne tienne, après les albums, je plonge dans les BD ! Celle-ci m'attendait l'autre matin sur la table de la bibliothèque, l'air de dire : "Viens donc t'amuser avec moi". Forcément, j'ai dit oui (je suis de bonne composition avec les livres qui m'appellent. Pas faible, de bonne composition - c'est tout à fait différent).
Concrètement, Nimona, c'est un n'importe quoi franchement bien maîtrisé et étonnamment bien foutu. Au départ, en lecteur bien éduqué, on se dit qu'on a à faire à un récit médiéval-fantastique bien rôdé à base de gentil mais pas tant que ça, j'ai nommé l'Institut et son héraut Goldenloin, et d'un grand méchant mais pas tant que ça, Lord Ballister Blackheart. Inutile de préciser que Blackheart et Goldenloin ont un passif un peu lourd du type "je t'aime, moi non plus". Nimona débarque dans cette univers clivé en noir et blanc pour réclamer un emploi auprès de Blackheart. Son argument est imparable : elle est métamorphe. Son passeport d'embauche est une transformation en requin qui ne pouvait que convaincre. Et v'la, emballé, c'est pesé.
A partir de là, tout part en vrille, en concombre, en patate douce - en somme, en fricassée d'à peu près tout ce qu'il y a de connu : le médiéval-fantastique se trouve affublé d'ordinateurs, de la télévision et d'inventions scientifiques farfelues, les ennemis de toujours se retrouvent pour boire une pinte et Nimona, qui n'a rien d'une douce orpheline, en profite pour mettre un bazar démentiel partout où elle se trouve. Elle est proprement incontrôlable. Ainsi, se succèdent des épisodes qui savent aussi bien mettre à mal les cases littéraires qu'à faire rire joyeusement. Y a pas à dire, un bon coup de pied dans la fourmilière le sourire au lèvres, c'est vivifiant. Si vous voulez vous détendre le seul neurone valide qui vous reste en fin de journée ou bien attaquer la semaine sous de bons auspices, c'est par ici !
4 commentaires
Ça a l'air bien dingo en effet :-D
C'est drôlement foldingue ;)
Dans le genre BD fun fun fun, je te conseille "Le Grand Méchant Renard" de Bejamin Renner.
Ceci dit, j'ai bien rigolé en lisant ces quelques cases, et comme je suis moi aussi "de bonne composition" - tu noteras l'usage des guillemets.... ;) - y'a moyen... :)
J'ai vu que "Le Grand Méchant Renard" avait reçu un prix dernièrement (je ne sais plus lequel par contre) ! Je verrai si ma médiathèque l'a acheté pour continuer à m'amuser ^^
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