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03/04/2014

La poésie du jeudi avec Guillaume Apollinaire

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J'aime Apollinaire de plus en plus. Lors de mes premières rencontres avec lui, il ne m'inspirait rien de spécial ou alors je le trouvais bizarre, dissonant (étonnamment, je n'ai jamais eu cette impression avec Rimbaud ; allez comprendre). Et puis, je l'ai recroisé régulièrement ces derniers mois. Au fil des blogs grâce à ce rendez-vous poétique puis au fil des livres que je feuillette. J'en viens à me demande comment je n'ai pas eu le coup de foudre pour lui avant. C'est pourtant un poète extraordinaire, si inventif, si riche ! Heureusement, comme le veut l'adage : mieux vaut tard que jamais ! Aujourd'hui, je célèbre donc mon coup de foudre tardif pour Apollinaire avec une de ses fameuses pièces, Nuit rhénane. Bon jeudi poétique à tous!

 

 

Nuit Rhénane

Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire