Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/03/2012

Veuf de Jean-Louis Fournier

41SVk6eN7vL._SL500_AA300_.jpg

Veuf de Jean-Louis Fournier, ed Stock, 2011, 157p.

 

 

Sylvie est morte le 12 novembre 2010 ; et l'auteur brode son absence en petits épisodes de la vie, en réflexions piquantes, drôles et douces. Dans ces fragments, on lit la nostalgie de ces quarante années de mariage et l'anecdotique de toute relation mais aussi l'universalité de la peine et du manque de l'autre - le sac à main ou un manteau qui se rappelle au vivant, des objets perdus qui réapparaissent fortuitement, le numéro à effacer du téléphone "Mon écran a affiché une terrible question : "supprimer Sylvie?", l'angoisse de mourir seul.

En somme, un récit émouvant, clairement emprunt d'une grande tendresse et de beaucoup d'amour qui ne laisse pas indifférent mais il plaira surtout à ceux qui y retrouveront leur propre expérience ou qui sont plus friands de récits autobiographiques. Pour ma part, malgré la délicatesse du message et la sincérité enlevée du verbe, je ne suis pas très bonne cliente de ce genre de littérature...

 

 

*

 

Extrait :

 

"Je n'ai jamais pleuré, je crois, quand tu es morte. J'ai envie de dire que j'étais trop malheureux, et les larmes paraissaient dérisoires. Je pleure seulement au cinéma, parce que c'est du cinéma.
Toi, tu ne seras pas triste quand je vais mourir. J'ai envie de dire "au contrair". Ca ne m'amuse pas follement de mourir seul. Qui va me tenir la main? Qui va me rassurer? J'avais promis que, le jour de ma mort, si j'entendais dire "C'est la fin", j'ajouterai "des haricots", pour te faire rire une dernière fois."

 

 

 

Challence rentrée littéraire 2011.jpg15/7