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11/02/2013

La Pierre de lune de William Wilkie Collins

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La pierre de lune de William Wilkie Collins, 1868
Lecture Kindle

 

En juin 1848, la résidence campagnarde des Verinder s'apprête à accueillir nombre d'invités pour les dix-huit ans de Miss Rachel. A cette occasion réapparaît Franklin Blake, un de ses cousins qui avait été élevé sur le continent. Ce dernier confie au fidèle majordome Betteredge qu'il est le messager d'un cadeau très particulier pour sa belle cousine : La fameuse pierre de lune, un diamand jaune d'une taille impressionnante, qui avait jadis orné la statue d'un dieu hindou avant d'être dérobé par l'oncle Herncastle. Bien que rejeté par l'entier de sa famille, et notamment par sa soeur Lady Verinder, il a pourtant choisi de léguer par testament ce joyau à sa jeune nièce - et voilà Mr Franklin qui l'apporte. Pourtant, l'histoire du diamant ne laisse pas augurer que des réjouissances. En effet, il semble être suivi par trois hindous - trois gardiens de cette pierre de lune pour eux sacrée.
Et de fait, la nuit même de l'anniversaire de Miss Rachel, le diamant disparait... Aussitôt certains personnages agissent d'une manière pour le moins étrange : Miss Verinder déploie une énergie râgeuse pour gâter l'enquête, la housemaid Rosanna Spearman se dit malade alors qu'on l'a voit courir la campagne... Il faudra la sagacité d'un certain sergent Cuff, de Betteredge armé de sa pipe et de son fidèle Robinson et de Frankin Blake pour espérer dénouer les fils de ce mystère.

Soyons clairs : je suis totalement passée à côté de ce roman dont, pourtant, j'avais lu tant d'éloges  et que j'avais vraiment hâte de lire. Je crois que cette déception m'est totalement imputable : j'avais par trop occulté l'aspect victorien de la chose au profit de l'aspect policier. En effet, c'est de lire partout que La pierre de lune est considérée comme la première énigme policière anglaise que j'ai décidé de tester ce pavé de près de 600 pages. Au final, tant la forme que le fond m'ont déroutée et j'ai trouvé ce roman terriblement bavard et ennuyeux, je dois bien l'avouer.
Au fond, l'énigme m'est apparue comme un prétexte à exposer (probablement brillamment mais ma partialité m'empêche de tirer cela au clair) la bonne société victorienne nantie - avec ses passe-temps bucoliques, sa vie Ô combien maniérée, son oisiveté déconcertante et ses problèmes d'amour et d'intendance. L'énigme n'est pas le coeur du livre - elle ne tient pas l'essentiel du propos, et contrairement à ce que j'en ai lu sur la quatrième de couverture, il n'y a pas de nombreux rebondissements haletants (ou alors, il faudra qu'on m'explique lesquels ?). Fondamentalement, ce n'est pas le problème : après tout, c'est souvent le principe même de la littérature de tricoter une histoire pour peindre plus largement le tableau d'une époque ou d'un sentiment universel. Sauf que dans ce cas précis, c'est là qu'entre en jeu mon erreur d'aiguillage : la société victorienne nantie qui boit des tasses de thé et qui se pâme pour rien m'ennuie terriblement. Je crois que j'ai oublié d'avoir le romantisme nécessaire pour apprécier ces ambiances guindées et corsetées. Du coup, tout le temps que j'ai parvenu à m'accrocher à cette lecture, j'ai surtout été dérangée par la misogynie, la prétention et les conventions victoriennes, par les personnages stéréotypés (le pompom revient à Rosanna Spearman), et, mais cela n'a rien à voir avec Wilkie Collins, par la très mauvaise traduction dans laquelle j'ai lu le roman - ce qui n'arrange jamais une lecture.

Bref, une lecture ratée pour moi cette fois-ci. Je retenterai peut-être d'ici quelques mois avec un autre ouvrage puisque j'ai téléchargé ses oeuvres complètes sur mon Kindle. La dame en blanc semble être particulièrement appréciée. Pour ceux ou celles qui l'ont lu : est-ce vraiment un roman policier cette fois-ci ou vais-je tomber dans le même traquenard qu'avec La pierre de lune? :p


 

1213775971.jpgChallenge Petit Bac 2013 chez Ennalit

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2061720019.jpgChallenge Polar historique chez Samlor

3eme lecture

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Commentaires

Je n'ai pas lu celui-ci mais j'ai lu La dame en blanc. Oublie si tu n'aimes pas les romans victoriens. Car là non plus, point d'énigme véritablement policière. Tu vas tout autant t'ennuyer je crois.

Écrit par : Manu | 11/02/2013

En fait, j'ai remarqué qu'en matière de romans victoriens, j'apprécie beaucoup quand ça se passe dans les bas-fonds mais nettement moins quand ça se passe dans la haute société.
Mais donc, si c'est à nouveau le cas pour "La dame en blanc", je vais effectivement passer mon tour. Merci pour le conseil ^^

Écrit par : Lili | 11/02/2013

Lol cela me rappelle quelque chose cette chronique.... Hum mais quoi? Je sais! La legende de Bloodsmoor. Je trouve que tu as trouve le mot parfait "bavard" c'est terriblement bavard! J'en peux plus. Je me fais suer. Les nanas ne parlent aussi que de naperons.

Écrit par : Missycornish | 11/02/2013

Arf... J'y ai bien pensé au JCO pendant que je lisais celui-là... Du coup, entre ce que tu m'en dis et l'ennui que j'ai eu à Wilkie Collins, je ne suis pas très enthousiaste à l'idée de lire "La légende de Bloodmoor" présentement :D Qu'est-ce qu'on ferait pas pour une lecture commune ^^

Écrit par : Lili | 11/02/2013

Ah mince, pourtant le titre du livre me tentait bien. Il faudrait que j'essaie de lire des livres de l'époque victorienne... mais ton article ne me donne pas très envie avec ce titre c'est sûr... Et donc Orgueils et préjugés tu as lu ? tu en as pensé quoi ?

Écrit par : laure | 12/02/2013

Ben cela dit, les raisons pour lesquelles je n'ai pas aimé sont purement subjectives donc aussi bien, il te plairait peut-être. En tout cas, j'en avais lu que de très bons échos sur la blogosphère - sûrement de personnes qui savent plus apprécier la haute société victorienne :)
Concernant Jane Austen, j'ai essayé deux trois fois et ça me tombe totalement des mains - pour les mêmes raisons en fait. Tu as lu "Orgueils et préjugés" toi ?

Écrit par : Lili | 12/02/2013

Je trouve très salutaire et sain d'être gêné par la misogynie de ces ouvrages !

Écrit par : Anis | 24/02/2013

Les commentaires sont fermés.