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14/02/2013

Marvel 1602 de Neil Gaiman, Andy Kubert et Richard Isanove

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Marvel 1602 de Neil Gaiman, Andy Kubert et Richard Isanove, ed. Panini Comics, 2007 (pour l'édition française)

 

Je crois que ça devient tranquillement officiel : J'adore les comics ! Comme quoi, j'ai trente ans (presque) et c'est maintenant que je m'amuse avec les supers héros. La preuve que ce n'est pas une question d'âge mais de garder son âme d'enfant ^^
Mais revenons à nos moutons !

L'édition que voilà regroupe les huit épisodes d'une série originale scénarisée par l'excellent Neil Gaiman dans laquelle il imagine les héros Marvel dans l'Angleterre élizabéthaine. Un projet pour le moins audacieux et déconcertant. On a du mal à concevoir, de prime abord, Spiderman ou les 4 fantastiques poudrés et engoncés dans une colerette.
Pourtant, Gaiman s'en sort à merveille. Dès la première scène, le ton est donné : Elizabeth 1er, Nick Fury ici son espion et le Dr Strange, ici son médecin personnel, discutent d'une possible fin du monde. Les éléments naturels se déchaînent, l'inquisition multiplie les assassinats de prodiges considérés comme l'oeuvre du diable et la succession est incertaine. Le peuple craint pour l'avenir ; la déliquescence semble inévitable. Sans parler du Comte Von Fatalis (ah ah) a la recherche de l'arme suprême et de la jeune Rebecca qui revient du Nouveau Monde pour réclamer de l'aide. Bref, vous l'aurez compris, l'intrigue est dense, mouvementée et parfaitement surréaliste.

Néanmoins, au-delà de cet exposé de surface, il faut reconnaître que cette transposition menée tambour battant révèle admirablement la nature universelle et intemporelle des super héros qui sont avant tout des archétypes. J'allais dire comme les figures mythologiques mais au fond, c'est exactement ce qu'ils sont, particulièrement ici : ils forment une mythologie de l'Amérique (on a les mythes qu'on peut quand on a pas eu Sénèque et Euripide huhu) multiculturelle, multiforme mais unie dans une quête de justice et de liberté (sortons les violoooooons). Ainsi, à la fin de Marvel 1602, les héros quittent une Europe déclinante et tyrannique, pour un Nouveau Monde où s'épanouira l'altérité et la paix. Oui, c'est caricatural, partial et totalement fantasmé quand on connaît l'Histoire - on ne peut décemment pas penser autre chose. Mais en toute franchise, même si les comics délivrent souvent une philosophie de comptoir, je m'y amuse follement et puis ils sont révélateurs, au fond, de la vision que l'Amérique a d'elle-même.

Bref, une mention toute particulière pour cette courte série qui a le mérite de nous offrir avec une grande originalité un hommage aux héros Marvel.


 

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