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28/02/2012

Metal Mélodie de Maryvonne Rippert

Dans le cadre de mon nouveau boulot (oui, j'ai ENFIN un boulot et je suis prof en plus, chers lecteurs - chose des plus surprenantes lorsqu'on me connait), j'ai le plaisir de prendre en cours de route notre participation aux prix des incorruptibles dans la catégorie 3eme/2nde. Quelle super initiative pour les classes ! Je vais en outre pouvoir compléter à cette occasion ma piteuse connaissance de l'univers littéraire ado.

En voici ma première lecture.


 

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Metal Mélodie de Maryvonne Rippert, Milan Macadam, 2010, 211 pages

 

Ce n'est pas la fête entre Luce, adolescente de 16 ans à fond dans un gothisme de carnaval, et sa mère Inès, journaliste. Tellement pas la fête que cela n'étonne pas tellement Luce lorsque sa mère disparaît pour 4 mois en Australie pour un travail sans lui dire au revoir, en lui laissant un simple mot sur le bureau. Qu'à cela ne tienne, elle va parfaitement bien se débrouiller sans cette mère conformiste et étouffante. Un avant-goût de la liberté, en quelque sorte. Ni une, ni deux, sa bande de gothiques rapplique pour la soirée ; s'incruste aussi une clodo punkette inconnue qui ne décollera plus de la maison, Moony.
Mais progressivement, le doute s'installe dans l'esprit de Luce. Pourquoi sa mère est-elle partie si précipitamment et si longtemps et pourquoi ne donne-t-elle quasiment pas de nouvelles? En passant quelques coups de fil, elle découvre que sa mère n'est pas en Australie et elle découvre surtout que son passé est un gouffre sans nom. Se lance alors une quête pleine d'amour et d'incertitude pour retrouver cette mère qui part comme elle se coupe les cheveux, rythmée par l'omniprésence du Metal et du flamenco.

Metal Mélodie propose un joli récit initiatique - la quête de soi à travers la quête de l'autre et l'évolution des relations mère-fille à l'adolescence- d'une facture assez classique mais néanmoins extrêmement bien mené. Structuré en deux temps et en deux lieux, l'ouvrage métaphorise la quête par le voyage et par l'évolution musicale sans caricature. J'ai avalé les pages avec grand plaisir, portée par une langue très fine, à la fois emprunte de belles tournures et d'argot adolescent, et par l'évolution des recherches qui ménage toujours un suspens parfait. Personnellement, je me suis demandée jusqu'au bout ce qu'il en était de la mère de Luce.
J'ai vraiment apprécié, outre ce suspens, sentir l'empathie de l'auteur vis à vis de son public lecteur, sa capacité à s'immerger dans un style, des sentiments, des attitudes avec autant de pertinence et de sensibilité. Un chouette moment de lecture!


A partir de 14 ans



metal,musique,adolescence,amour,espagne,mère,fille,relation,maladie,secret,disparition,voyageCe livre concourt pour le prix des Incorruptibles 2012
Catégorie 3eme/2nde

26/02/2012

A la rencontre de George Sand

Visite, George Sans, Nohant


On a beau se prévoir des listes d'auteurs à découvrir et se faire des piles à lire, force est de constater que pour avoir le déclic, c'est souvent l'occasion qui fait le larron. Les plus jolies rencontres sont souvent affaire de hasard, un beau matin.

C'est ce qui s'est passé hier, entre George Sand et moi, auteur dont je n'ai jusqu'alors jamais ouvert un livre. J'avais bien croisé La petite Fadette ou La Mare au diable pendant ma scolarité, mais sans aucune conviction.

Et puis, à l'occasion d'une visite de mes parents dans ma Creuse profonde, je découvre que Nohant n'est qu'à une soixante de kilomètres de chez moi. Ni une, ni deux, nous voilà sur la route à la rencontre du lieu de vie de cette femme de lettres, à mes yeux mystérieuse. 


Visite, George Sans, Nohant

 

Visite, George Sans, Nohant

 

Et quel plaisir que cette maison charmante, aux pièces à taille humaine, où s'ouvrent pour nos yeux son piano, son lit, son théâtre et son cabinet de travail. C'est ici qu'elle a composé ses oeuvres, qu'elle a reçu Flaubert, Balzac, Chopin ou Tourgueniez. C'est ici qu'elle a cuisiné ses fameuses confitures. Et c'est ici qu'elle repose, toujours fidèle à son Berry natal, dans le repos de son âme. Un vrai pélerinage à la rencontre d'une personnalité à travers son lieu de vie.


Visite, George Sans, Nohant

Visite, George Sans, Nohant

Visite, George Sans, Nohant

Visite, George Sans, Nohant

Visite, George Sans, Nohant

 

 

Autant vous dire qu'en sortant, émue par sa présence encore vivace, j'ai dévalisé la librairie pour emporter quatre de ses oeuvres et une carte postale qui me servira de marque-pages. A n'en pas douter, un écrit de George Sand sera mon classique du mois de Mars !


Visite, George Sans, Nohant


25/02/2012

Jane Eyre de Charlotte Brontë

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Jane Eyre de Charlotte Brontë, chez tous les éditeurs de poche que vous voulez, près de 700 pages

 

Beaucoup, je suppose, connaissent l'histoire de Jane Eyre : Orpheline recueillie par la famille de son oncle maternel, Jane est détestée voire maltraitée par une tante à claquer et par des cousins prétentieux, fourbes et gâtés. Jane n'a pourtant pas la langue dans sa poche et cette franchise ne lui facilite pas la vie avec eux.
A 10 ans, elle est envoyée à la pitoyable école de Lowood - établissement pour orphelines et indigentes d'une dureté telle qu'elle se transforme rapidement en mouroir. Jane y perdra sa seule amie, la petite Helen Burns lors d'une l'épidemie de phtisie.
A 18 ans et tandis qu'elle est professeur dans cette même école depuis deux ans, il lui prend des envies d'ailleurs. Elle poste une annonce pour devenir gourvernante et reçoit une réponse venant du château de Thornfield où elle ne tardera pas à se rendre pour devenir préceptrice d'Adele et pour tomber amoureuse de son cher maître, le laid mais magnétique Monsieur Rocheter (rahhhhhhhhhh). S'en suivra encore toutes sortes de petits et grands évènements - parce que bon, à ce point de l'histoire, il reste encore presque 450 pages hein, mais je vous laisserai le soin de les découvrir si le coeur vous en dit !


Arrivée à ce point du billet, il me reste à vous parler de mes impressions de lecture et c'est un peu le point critique : arriver à synthétiser des impressions assez diverses.

D'un point de vue purement littéraire, le verbe et les codes de genre sont indéniablement maîtrisés dans ce roman. On y retrouve les stéréotypes des personnages (la marâtre, la jeune orpheline laide et sans ressource qui brave l'existence par sa force de caractère, l'ambivalence de l'être aimé viril et mystérieux, à la fois protecteur et dangereux etc.) , le romantisme de l'amour impossible et intense, l'ambiance gothique des vastes plaines anglaises où le vent hurle et où les manoirs se hantent de créatures démoniaques (mais qui est donc cette mystérieuse présence au manoir de Thornfield, hin hin ?), sans oublier les hallucinations (ou ce qu'on croit l'être) et les rêves prémonitoires. Bref, Jane Eyre est un parfait syncrétisme de romantisme et de gothique, avec en outre un soupçon de féminisme - et là est toute son originalité - distillée à travers la figure de l'héroïne, dans ses attitudes, ses pensées ou sa manière d'être. Une bien intéressante vision de la femme pour l'époque (nous sommes tout de même en 1847).

D'un point de vue purement personnel, j'ai dévoré certains passages (ceux avec Rochester pour ne rien vous cacher) et d'autres m'ont passablement gonflée. Il m'a semblé qu'un grand nombre de pages n'apportaient rien au déroulement de l'histoire stricto sensu ni aucun renseignement supplémentaire sur la vie de Jane Eyre - que c'était de la broderie gratuite et contemplatique et j'avoue, quand c'est pour broder une ambiance qui donne envie de se pendre, la gratuité de la chose me fait lire en diagonale... Bref, je n'étais pas toujours dedans et je me suis parfois ennuyée. Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié la personnalité de Jane Eyre, ce petit de femme que rien n'abat, qui toujours avanc dans la dignité, le respect de ses valeurs et la foi. Une leçon de courage.

Pour résumer, une lecture très mitigée pour moi, parfois passionnée, parfois fastidieuse et au final, mon regard de littéraire pure vous dira que le livre est certes très bon, mais mon avis de lectrice vous dira qu'il n'y a pas forcément de quoi s'en tanquer 700 pages. Je vous invite vivement (histoire d'y aller de mon petit conseil purement arbitraire) à préférer Les Hauts de Hurlevent ^^




 

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Février 2012

 

 

 

 

 

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