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10/11/2011

L.A. Confidential de James Ellroy

Bon voilà, la lecture de ce bouquin s'est bien éternisée. Non qu'il soit mauvais, bien au contraire, mais c'était laborieux - le style et le propos d'Ellroy ne sont définitivement pas à lire dans n'importe quelle condition. Il faut avoir le temps, la tête dispo et le coeur bien accroché, sinon c'est un coup à avoir les neurones qui flambent et la flemme de continuer.

 

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L.A. Confidential de James Ellroy, ed. Rivages, coll. Noir, 1990 - ed. en poche, 1991, 663p.

(Oui, mais la couverture de l'édition originale est vachement mieux)

 

 

Mais revenons-en au propos, justement. L.A. Confidential : 3eme volet du "Quatuor de Los Angeles" ; précédé du Dahlia Noir (roman excellent, adaptation ciné trop manichéenne pour l'être), du Grand Nulle Part et suivi de White Jazz. Cette série de polar plonge avec une violence glaciale dans l'Hollywood des années 40 à 60 (entre 50 et 58 pour le présent roman).

Trois flics - Ed Exley, jeune premier intelligent avec lunettes et dents qui rayent le parquet, Jack Vincenne dit "La Poubelle", obsédé par les drogues et collabo attitré d'un torchon à scandales et Bud White, la fureur incarnée avec un faible pour les poulettes en détresse - sont embarqués dans l'affaire d'un sextuple meurtre et dans une enquête de pornographie, le tout franchement sordide (j'ai rarement lu un truc aussi sombre - je peux vous dire qu'avec des bouquins comme ça, la foi en l'homme, elle est partie loin aha)

Au départ, j'ai commencé ce Quatuor parce que j'aime les ambiances de polar rétro qu'on imagine en noir et blanc et qu'on lit avec un petit morceau de jazz en fond sonore. En prêtant l'oreille, on peut même entendre la voix off d'un vieux film nous conter l'histoire - vous voyez ce que je veux dire?
En substance, je le continue parce qu'Ellroy a un style d'une noirceur implacable et d'une intelligence cinématographique à la limite du génial. Certes, pas facile à coup de phrases télégraphiques et de rythme hâché (d'après ce que j'ai lu, ce style expérimental est à son apogée dans White Jazz, ça promet!) mais on est plongé dans une ambiance hallucinatoire où on oscille entre l'effroi et la blague - tant les extrêmes s'attirent. Résolument décapant et sans concession mais franchement inventif, à lire de toute urgence si vous ne craigniez pas le glauquissime pour vos soirées hivernales.

Et sur ce, cher amis, je vais me refaire le film (datant de 1997) et aller baver devant Russel Crowe (gniak gniak gniak!)

 

 

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