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23/03/2012

Semaine de la presse #2 : Hors Cadre[s] à l'honneur !

Deuxième édition (pour ma part) de la presse à l'honneur à l'occasion de cette semaine spéciale.


Cette fois, on se régale de graphisme avec Hors Cadre[s] !


Pour tout avouer, ma connaissance de cette revue est très récente : je suis tombée dessus par hasard à la biblio (en secteur jeunesse, c'est dommage d'ailleurs, je pense qu'elle rate du public en étant classée là-bas) mais elle m'a tellement flashée que je profite de l'initiative d'Hérisson pour vous en dire deux mots et vous inciter à aller y jeter un coup d'oeil !

 

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C'est quoi ? Des explorations, des regards croisés entre critiques et créateurs sur la production contemporaine mêlant textes et images, qu'elle concerne un public adultes ou jeunesse. Vous y trouverez de tout (des zooms sur un auteur ou une oeuvre, des études critiques, des réflexions créatives) sur un thème donné (le numéro actuel traite de l'illustration des contes) mis en page d'une manière extrêmement soignée et inventive. Hors Cadre[s], c'est à mi-chemin entre la revue de haute volée et le Beaux-Livres léger et accessible.

C'est comment ? Pointu, attractif, lumineux et d'une grande qualité éditoriale. Mais n'ayez pas peur hein, ce n'est pas réservé aux "artistes", c'est pas bourré de vocabulaire pompeux et incompréhensible, point du tout. Simplement, ici, accessibilité rime avec qualité et vous conviendrez que c'est assez rare pour être noté.

C'est quand ? Hors Cadre[s] est bi-annuel avec une parution en mars et en octobre.

C'est où ? Dans toutes les bonnes librairies et sur http://www.revue-horscadres.com/hors-cadres-intro.swf pour s'abonner, acheter un ancien numéro ou trouver un point de vente.

C'est combien ? Le numéro en cours coûte 12€, Un ancien numéro, 11€ et l'abonnement d'un an, 20€.

 

 Allez jeter un coup d'oeil sur cet univers d'élégance et de créations, c'est sans pareil et ça fait rêver! (et puis, c'est probablement dispo chez toutes les bonnes biblio)

 

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19/02/2012

On patauge aux Beaux-Arts avec Guillaume Long !

[Ante-scriptum : Bon, je vais augmenter manuellement la taille de police de mes articles puisque l'hébergeur persiste à bugger et diminue sans raison ma police. J'espère que ça fonctionnera pour le confort de vos yeux !]

 

guillaume-long-comme-un-poisson-dans-lhuile-2002.pngA votre avis, ça ressemble à quoi deux années passées dans une école des Beaux-arts ? Et bien, ça ressemble exactement à ce que raconte Guillaume Long dans ses deux ouvrages Comme un poisson dans l'huile (la première année) et Les sardines sont cuites (la deuxième année).

Amusée du début à la fin, j'y ai retrouvé exactement ce que j'y ai vécu moi aussi (bon, moi c'était à Lyon, pas à Saint Etienne mais finalement, ça se passe exactement pareil dans n'importe quelle école visiblement). Le formalisme à la con qu'on nous inculque en faisant croire qu'au contraire, c'est la subversion la plus totale. L'élitisme ambiant des profs et les collègues de promo qui se la pêtent avec leur installation à 3 balles. Le vide intersidéral qui règne dans les productions imposées, qu'on nous apprend à camoufler avec des références artistiques fumeuses et des concepts artificiels construits de toute pièce l'avant-veille des rendus. Une production sensée être artistique qui se résume à une vaste imposture bricolée à la va-vite après avoir glandé tout un semestre à rien foutre. Des voyages dits culturels qui ne le sont qu'entre 14h et 16h30 quand on se grouille d'aller faire deux-trois galeries histoire de dire. Ahhhhhhh, quelle fumisterie ! J'en rigole quand même bien avec du recul ! (ne me demandez pas si, à part ça, j'ai appris une quelconque pratique artistique là-bas, la réponse est bien sûr non. Pour ça, fallait se démerder tout seul, il était hors de question que le prof de peinture s'abaisse à nous apprendre à peindre, non mais franchement !). Cela étant dit, et contrairement à moi, Guillaume Long sort des Beaux-Arts en étant diplômé et avec un sacré coup de crayon !

9782908981827FS.gifPour résumer, lisez ces deux courts récits graphiques, ils sont savoureusement caustiques et emprunts d'une poésie toute décalée.
Entre deux instants de paresse télévisuelle, les coups de bourre veille d'examen et les regards en coin d'une mouche mystérieuse, vous apprendrez en outre comment collectionner les boîtes de conserve de produits de la mer. Indispensable, donc !

 

 

Comme un poisson dans l'huile et Les sardines sont cuites de Guillaume Long, Vertige Graphic, 2002 et 2003

 

 

 

 

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16/01/2012

Beauté, Morale et Volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde

 

 (un petit aparté non littéraire, ça a du bon aussi)

 

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L'Aesthetic Movement est, en quelque sorte et très grossièrement (mais je ne suis pas historienne de l'art donc je me permets quelques grossièretés) le pendant anglais du mouvement parnassien français : se désolidariser des contraintes morales, d'éventuelles visées didactiques ou politiques et des sujets imposés depuis la nuit des temps pour considérer "l'art pour l'art" - qui n'aurait pas à être utile ou vertueux mais uniquement beau et sensuel.

C'est ce mouvement de l'époque d'Oscar Wilde que se proposait d'explorer le musée d'Orsay dans une exposition ouverte jusqu'à hier (et je m'y suis incrustée dans les derniers instants, ouf!) à travers plusieurs arts. Celui de la littérature, avec des aphorismes impertinents de l'auteur pré-cité au gré des murs, puis à travers la peinture, la photographie, les arts décoratifs et la mode. Le tout dans une ambiance feutrée toute en violet et vert qui donne juste envie de refaire son salon (ceci était le détail hautement nécessaire à cette chronique)

J'émettrais tout d'abord un petit bémol: pour traiter un sujet aussi vaste et fourmillant, l'exposition apparaît forcément un peu superficielle. Dans une volonté justifiée d'exposer plusieurs arts afin de montrer l'étendue du mouvement qui n'était pas seulement posture créatrice mais art de vivre, j'ai été quelque peu déçue de la brièveté de l'exposition ou plus justement du choix des pièces. Ne pas y découvrir les pièces les plus connues de Millais ou Waterhouse (une seule peinture de ce dernier était présente à l'exposition - celle de l'affiche) m'a attristée! En toute honnêteté j'y allais principalement pour ces deux peintres, c'était donc raté!

Mais enfin, il fallait bien faire des choix ! Et l'exposition, malgré tout, était enchanteresse, et dégageait une atmosphère cohérente et hors du temps, entre un passé fantasmé, une beauté sensuelle enfumée et une pointe de pessimisme sous les grands apprêts du dandy.

En somme, il n'y avait pas meilleure manière de commencer un samedi - et se poser ensuite dans un jardin des tuileries ensoleillé et quasi désert pour papoter entre amies et faire la provinciale clichée, ça n'a pas de prix.

 

(Plus concrètement, je vous invite à lire ce passionnant article concernant l'expo sur le site de Maglm)

 

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Sainte Cécile de Waterhouse

 

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Pavonia de Leighton

 

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Motif plume de paen d'Arthur Silver

 

 

"Une oisiveté éprise de culture me semble être l’idéal de vie le plus élevé"

Oscar Wilde