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21/11/2016

La traduction est une histoire d'amour de Jacques Poulin

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La traduction est une histoire d'amour de Jacques Poulin, Actes Sud/Léméac, 2006, 132p.

 

Par le hasard de la vie, Marine, la traductrice globe-trotteuse indépendante, décide de traduire l'oeuvre de monsieur Waterman. Par un nouvel hasard, elle le croise dans la dernière demeure de sa mère, un livre à la main. De fil en aiguille, il en vient même à lui proposer d'habiter un chalet sur l'île d'Orléans ; puis de week-end en week-end, ils deviennent amis, malgré leurs différences. Entre eux, il y a la littérature, la joie de jouer avec les mots, et d'écouter chanter le son juste - en somme, tel est leur apprivoisement.

"Je pris le livre qu'il me tendait. [...] Éblouie, je fermai les yeux, tête inclinée en arrière. D'un seul coup, j'étais transportée dans la vieille maison du langage, à mi-chemin entre la terre et le ciel. J'ai l'air de divaguer, mais il n'en est rien : je venais d'entrer dans un lieu, un domaine, un univers où j'étais à l'abri des malheurs de ce monde et où, monsieur Waterman et moi, malgré la différence d'âge, nous avions la possibilité de nous rejoindre." p. 77

Là dessus, survient un maigre chat noir (ainsi qu'un renard, un héron et quelques autres bestioles qui s'apprivoisent, elles aussi). Ce filou tient dans son collier un message lancé au vent, une bouteille à la mer, par une jeune fille seule et un peu paumée. Marine et monsieur Waterman entreprennent de la dénicher puis de lui tendre la main.

On en a jamais fini de tisser des liens entre les égarés du monde dans ce roman de Jacques Poulin, par lequel je découvre l'auteur. Je vous avoue pourtant que je ne vois pas grand chose à vous en dire. J'en attendais beaucoup, peut-être trop, de cette simplicité poétique dont j'avais beaucoup entendu parler et de ces subtilités entre les êtres. Malheureusement, ce court récit n'a pas su me toucher ni interpeller l'amoureuse des textes vigoureux que je suis. Pour vous dire vrai, je me suis même ennuyée assez sec. La relation entre Marine et monsieur Waterman m'a semblé une succession de scénettes alternant entre l'anecdotique et le mièvre ; leur "aventure" avec la jeune fille à sauver couronnant le tout d'une gentillette invraisemblance qui ne sert à rien. Une parabole sur ces liens doux qui se créent petit à petit entre les hommes, à l'image du petit prince et du renard, sans doute mais qui pêche par trop de lisse et de fade à mon goût.

Merci à ma chère Topi pour cette découverte de Jacques Poulin 

 

 Challenge Québec.pngQuébec en novembre 2016 chez Karine et Yueyin