26/04/2013
Loup, y es-tu ? de Henri Courtade
Loup, y es-tu ? de Henri Courtade, ed. Folio SF, 2012, 400p.
Lecture numérique
(d'ailleurs, le livre est à 3,99€ au lieu de 7,49€ dans ce format jusqu'au 1er mai)
Quatrième de couv' :
*"Et si les personnages maléfiques des contes de notre enfance existaient réellement ? Sans doute ces créatures vampiriseraient-elles notre planète. Elles seraient de tous les génocides, manipuleraient les plus grands dictateurs. Tapies dans l'ombre de Hitler ou sous le feu des projecteurs des plateaux télé, elles tiendraient entre leurs mains expertes le devenir de l'humanité. Sinistre tableau ! Si de tels monstres vivaient, il serait à souhaiter que leur alter ego bienfaisant existe également ; qu'en ce début de XXIe siècle, ces personnages merveilleux s'éveillent et décident de se battre. Et alors... qui sait de quel côté la balance pencherait ?
Premier roman de l'auteur, Loup, y es-tu ?, fable moderne mâtinée de thriller, se joue des codes du conte de fées et du fantastique pour entraîner le lecteur dans une aventure captivante."
Oui, une fois n'est pas coutume, je recopie la 4eme de couverture de l'édition poche et je ne reformule rien de mon cru en fonction de ce que j'ai pensé ou retenu de l'ouvrage. Parce que ç'aurait été trop assassin et qu'il fallait tout de même bien que vous partiez d'une base objective sur le livre avant que je déverse ma bile.
Ceci étant fait, vous conviendrez que ce résumé et la belle illustration de couverture sont alléchants, surtout si, vous êtes friands des contes et de leurs réinterprétations. C'est personnellement mon cas. Aussi, même si j'ai hésité à acheter le livre en version papier, je ne me suis pas privée de le prendre au vol lors de la promo de sa version numérique. Et bien, je vais vous dire très honnêtement : c'est déjà 4€ de trop.
Je vais tâcher d'être le plus diplomate et la plus constructive possible... Ou pas : ce livre est véritablement et positivement mauvais. Ca fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé de le penser de manière aussi tranchée mais là, je ne vois absolument pas quoi sauver. Si on regarde du côté de la réinterprétation des contes : strictement rien d'un tant soit peu original. On est dans du Grimm et du Once upon a time de bas étage combinés. Les personnages sont plats, caricaturaux et sans aucune subtilité - de maigres silhouettes en carton pâte ; l'intrigue est nulle (pardonnez-moi, je ne trouve rien d'autres à dire) : la méchante sorcière et le grand méchant loup veulent tuer les gentilles princesses. Ok. Si on regarde du côté thriller, vous l'aurez compris, il n'y a pas l'once d'un suspens quant au fantastique, tout est tellement énorme que, comment dire, le glissement subtil entre la réalité et la fiction est à des kilomètres. Si on regarde du côté de l'écriture, c'est insipide. Et si on regarde du côté de la métaphore qu'a tenté de créer l'auteur entre les contes de fées et notre réalité pourrie de l'intérieur, alors là, on décroche la timbale : Non seulement, on n'apprend rien mais en plus c'est un précis de simplification historique manichéenne et bien-pensante pour les crétins. Non parce que, au cas où vous ne le sauriez pas, Hitler, c'est caca et on est manipulé par les médias.
J'avoue, en fait, je ne suis pas constructive. Mais il faut tout de même poser un fait : on peut réussir à être constructif à partir du moment où on pèse des pour et des contre, où on peut formuler des pistes de réflexions ou d'approfondissement. Parfois, malheureusement, il n'y a rien à sauver et c'est le cas avec cet ouvrage, pour moi. Franchement, vous pouvez passer votre chemin parce qu'il n'y a rien à voir. Bon si jamais vous êtes tout de même curieux ou suffisamment intelligents pour vouloir vous en faire une idée perso, rassurez-vous : ça se lit extrêmement bien en diagonale !
Challenge Petit Bac 2013 chez Enna
Catégorie Animal
09:00 Publié dans SF/Fantasy | Lien permanent | Commentaires (7)
24/04/2013
Un retour de vacances et un nouveau challenge !
Que les vacances font du bien ! On ne le dira jamais assez ! Rien de grandiloquent mais se ressourcer auprès de sa famille, flâner dans des endroits aimés et en découvrir d'autres (parce que depuis qu'on est parti, la vie continue dans la ville) sont des grands plaisirs.
Bon, inutile de vous dire que j'ai encore glané quatre tonnes de bouquins dont je vous passe la moisson en images pour cette fois parce que j'ai la flemme (j'avoue). Mais en gros, il y a de l'amérindien (c'est l'envie du moment), de l'impro totale et des titres notés de longue date. Bref, un florilège de craquages en librairies comme on les aime ! Vous en verrez le résultat de lecture au fil du blog, comme toujours.
Cela étant dit et malgré un gros décrocrage du net pendant cette semaine, j'ai quand même trouvé le moyen de m'inscrire au nouveau challenge de Bianca à savoir "Les 100 livres à lire au moins une fois". Ben ouais hein, on change pas une lectrice compulsive !
Pour l'occasion, j'ai récapitulé les différents titres selon 3 catégories (ouais, ouais). En vert ceux que j'ai lus avant d'ouvrir ce blog et qui ne seront donc pas chroniqués ici (soit 26 au total), en rose, ceux qui ont été lus et chroniqués ici (soit 3 petits bouquins), et en bleu, ceux qui dorment sur ma PAL (16 bouquins). Au total, j'ai donc déjà lu un petit tiers des indispensables de cette liste : ce n'est pas mirobolant mais ça se défend quand même !
J'apprécie beaucoup que la liste mélange de grands classiques et des ouvrages plus contemporains, tous styles confondus. Ce sera encore l'occasion de pas mal de découvertes enrichissantes ! Bref, sous peu, je prends le départ de ce challenge. Merci Bianca pour cette bonne idée !
1984, George Orwell
A la croisée des mondes, Philip Pullman
Agnès Grey, Agnès Brontë
Alice au Pays des merveilles, Lewis Carroll
Angélique marquise des anges, Anne Golon
Anna Karenine, Léon Tolstoï
A Rebours, Joris-Karl Huysmans
Au bonheur des dames, Émile Zola
Avec vue sur l’Arno, E.M Forster
Autant en emporte le vent, Margaret Mitchell
Barry Lyndon, William Makepeace Thackeray
Belle du Seigneur, Albert Cohen
Blonde, Joyce Carol Oates
Bonjour tristesse, Françoise Sagan
Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
Charlie et la chocolaterie, Roald Dahl
Chéri, Colette
Crime et Châtiment, Féodor Dostoïevski
De grandes espérances, Charles Dickens
Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes
Des souris et des hommes, John Steinbeck
Dix petits nègres, Agatha Christie
Docteur Jekyll et Mister Hyde, Robert Louis Stevenson
Don Quichotte, Miguel Cervantès
Dracula, Bram Stocker
Du côté de chez Swann, Marcel Proust
Dune, Frank Herbert
Fahrenheit 451, Ray Bradbury
Fondation, Isaac Asimov
Frankenstein, Mary Shelley
Gatsby le magnifique, Francis Scott Fitzgerald
Harry Potter à l’école des sorciers, J.K Rowling
Home, Toni Morrison
Jane Eyre, Charlotte Brontë
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami
L’adieu aux armes, Ernest Hemingway
L’affaire Jane Eyre, Jasper Fforde
L’appel de la forêt, Jack London
L’attrape-cœur, J. D. Salinger
L’écume des jours, Boris Vian
L’étranger, Albert Camus
L’insoutenable légèreté de l’être, Milan Kundera
La condition humaine, André Malraux
La dame aux camélias, Alexandre Dumas Fils
La dame en blanc, Wilkie Collins
La gloire de mon père, Marcel Pagnol
La ligne verte, Stephen King
La nuit des temps, René Barjavel
La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette
La Route, Cormac McCarthy
Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle
Le cœur cousu, Carole Martinez
Le comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas
Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo
Le fantôme de l’opéra, Gaston Leroux
Le lièvre de Vaatanen, Arto Paasilinna
Le maître et Marguerite, Mikhaïl Boulgakov
Le meilleur des mondes, Aldous Huxley
Le nom de la rose, Umberto Eco
Le parfum, Patrick Süskind
Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde
Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupery
Le père Goriot, Honoré de Balzac
Le prophète, Khalil Gibran
Le rapport de Brodeck, Philippe Claudel
Le rouge et le noir, Stendhal
Le Seigneur des anneaux, J.R Tolkien
Le temps de l’innocence, Edith Wharton
Le vieux qui lisait des romans d’amour, Luis Sepulveda
Les Chroniques de Narnia, CS Lewis
Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë
Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos
Les Malaussène, Daniel Pennac
Les mémoires d’une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir
Les mystères d’Udolfo, Ann Radcliff
Les piliers de la Terre, Ken Follett
Les quatre filles du Docteur March, Louisa May Alcott
Les racines du ciel, Romain Gary
Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig
Madame Bovary, Gustave Flaubert
Millenium, Larson Stieg
Miss Charity, Marie-Aude Murail
Mrs Dalloway, Virginia Woolf
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Harper Lee
Nord et Sud, Elisabeth Gaskell
Orgueil et Préjugés, Jane Austen
Pastorale américaine, Philip Roth
Peter Pan, James Matthew Barrie
Pilgrim, Timothy Findley
Rebecca, Daphne Du Maurier
Robinson Crusoé, Daniel Defoe
Rouge Brésil, Jean Christophe Ruffin
Sa majesté des mouches, William Goldwin
Tess d’Uberville, Thomas Hardy
Tous les matins du monde, Pascal Quignard
Un roi sans divertissement, Jean Giono
Une prière pour Owen, John Irving
Une Vie, Guy de Maupassant
Vent d’est, vent d’ouest, Pearl Buck
Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline
21:36 Publié dans Challenge, Divers | Lien permanent | Commentaires (4)
18/04/2013
Où votre invétérée blogueuse file à l'anglaise, non sans vous laisser un poème
Enfin, à l'anglaise, c'est vite dit. Disons plutôt que je vais voir en région Rhône-Alpes si j'y suis pour une semaine, d'abord du côté de Chambéry, puis du côté de Lyon (parce qu'on ne change pas les recettes amicales et familiales qui gagnent) (Et puis, ne dit-on pas que la montagne, ça vous gagne - aussi :)
En attendant de vous retrouver, je vous laisse un poème sublime de Tomas Tranströmer (Prix Nobel de Littérature 2011) que j'ai découvert depuis peu. Il écrit une poésie à la fois aérienne et profondément ancrée dans la matérialité de la vie et de la nature. Un joli mélange qui annonce comme il se doit les vacances printanières !
Je vous souhaite à tous et toutes de belles journées et vous dis à bientôt !
Prélude
L'éveil est un saut en parachute hors du rêve.
Libéré du tourbillon qui l'étouffe, le voyageur
tombe dans les zones vertes du matin.
Les objets s'enflamment. Il distingue - dans la position palpitante
du pinson - les phares puissants d'un système radiculaire
qui tournoie dans les bas-fonds. Mais au-dessus de la terre
il y a - en un flux tropical - cette verdure aux bras dressés, à l'écoute
des rythmes d'une pompe invisible. Et il
descend vers l'été, se laisse chuter
dans son cratère éblouissant, glisse
le long du puits d'ères vertes et humides
vibrant sous la turbine du soleil. Ainsi s'arrête
dans l'instant sa course verticale et les ailes se déploient
pour le repos d'un aigne pêcheur au-dessus des eaux qui filent.
Le son banni
d'une trompe à l'âge de bronze
reste accroché au-dessus de l'abîme.
Aux premières heures du jour, la conscience peut étreindre de monde
comme une main saisit une pierre chauffée par le soleil.
Le voyageur est sous l'arbre. Après
sa chute dans le tourbillon de la mort,
une grande lueur : va-t-elle s'étendre sur sa tête ?
*
09:00 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (6)