02/01/2018
Je lis donc je suis
Chambre d'hôtel, Edward Hopper, 1931
Trois jours consécutifs, trois billets. C'est là qu'on se rend compte qu'on est en vacances !
Aujourd'hui, je n'ai pas pu résister à ce joli tag qui inaugure janvier chez bien des blogs amis - ou comment révéler ce que les lectures 2017 ont fait de nous.
Ici, sans trop le vouloir, il y a quelque chose d'un peu mélancolique, en équilibre, entre deux eaux, n'est-ce pas ?
Décris-toi : Raison et sentiments
Comment te sens-tu ? : Entre les actes
Décris où tu vis actuellement : Le passage du diable
Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? : Neverland
Ton moyen de transport préféré : La rivière à l'envers
Ton (Ta) meilleur(e) ami(e) est : Stardust
Toi et tes amis, vous êtes : Les héritiers de la mine
Comment est le temps : Landfall (spéciale dédicace à Carmen, et à Eleanor par avance)
Quel est ton moment préféré dans la journée ? : Les heures silencieuses
Qu’est la vie pour toi ? : Acide sulfurique
Ta peur ? : Cris
Quel est le conseil que tu as à donner ? : Tout sera oublié
La pensée du jour : Amarres
Comment aimerais-tu mourir ? : L'arrache-cœur
Les conditions actuelles de ton âme : Bleu passion
Ton rêve : Riverdream
Les tags 2018 sur les blogs de George, Moka, Noukette, Papillon, Fanny, Delphine-Olympe...
12:49 Publié dans Tag | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : tag, je lis donc je suis, lecture, bilan 2017
01/01/2018
Rendez-vous poétique avec Lydie Dattas et Pierre Soulages
Je côtoie La Blonde depuis un moment maintenant, et j'aime y revenir régulièrement. Pas souvent, mais ce qu'il faut dans l'année, de temps en temps, pour re-goûter l'extravagante lumière des outrenoirs de Soulages que Lydie Dattas transmue en icônes d'un monde barbare - buissons ardents, révélateurs, apôtres d'un au-delà de Dieu. Soleils sombres d'années à venir.
Pareil au roi barbare préférant au palatial marbre rouge son palais de bois démontable, le maître pense noir, aime noir, rêve noir. Mettant son orgueil à imiter la simplicité de ses ancêtres, il porte partout ce deuil paysan et dort dans les draps noirs des Illuminations. Des corbeaux coruscants dans un ciel de laque rouge sont pour lui un augure. Dans ce camp retranché un totem écarquille ses yeux angoissés de fabrique. Au dernier coup de gong du soleil descend la nuit spirituelle. Sous le pin parasol où la lune replie ses jambes, au-dessus des plaques tectoniques de l'Esprit, se tient la veillée d'armes. Sur la terrasse où la table est dressée, les érudits du noir banquettent tandis qu'un vent brûlant chasse les miasmes des mots. Dans la pyramide inversée des coupes, la reine au collier de fer verse la gloire sanglante d'un vin. L'horizon marin réduit à son argenture a des miroitements d'arme blanche. Comptant royalement en siècles, le commandeur du noir fait patienter ses troupes. Pendant que le plateau d'Albion couve ses œufs nucléaires, les tableaux dressent leurs ogives nigelles contre la mort dormant dans ses silos. Sentant monter la menace nihiliste, Dieu a envoyé ce janissaire pour nous délivrer du progrès.
Peinture 202x452 cm, 29 juin 1979
Diptyque
Huile sur toile
Et bonne année, bien sûr !
12:37 Publié dans Art, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, outrenoir, noir, pierre soulages, poésie, lydie dattas, la blonde, rendez-vous poétique, voeux, bonne année