21/02/2012
Swap du printemps : les binômes
12 participants cette fois !
N'est-ce-pas fantastique ?!
Voici les 6 binômes de choc de ce printemps :
Clara - Moi
Béatrice - Elodie
Charline - Séverine
Julie - Chloé
Nina - Anis
Fanny - Olivier
*
Petit pense-bête pour les colis :
Ils doivent comporter au minimum:
- 2 oeuvres littéraires
- 1 gourmandise
- 1 surprise
Vous pouvez ensuite grossir cette base de tout ce qu'il vous plaira dans la mesure de vos moyens si le coeur vous en dit. Un livre supplémentaire parce que plusieurs vous sont venus en tête? Un marque-page? Une gourmandise en prime parce qu'il n'y en a jamais trop ? Lâchez-vous, c'est permis !
Les livres d'occasion sont les bienvenus s'ils sont en très bon état.
Et n'hésitez pas à vous faire plaisir sur le fait main si c'est votre truc.
Tous les objets du colis doivent tourner autour du thème du printemps.
Cela dit, cette contrainte thématique est à prendre au sens large. Pas besoin de vous retourner le ciboulot pour chercher un bouquin avec le mot printemps impérativement dans le titre.
Vous pouvez piocher dans tous les autres mots qui vous font penser à cette saison (noms de fleurs divers et variés, vert, nature...), vous pouvez prendre un livre avec une photo de couv' qui évoque de même le printemps et autres champs de verdure, dans les bouquins qui parlent du printemps ou qui se passent en cette saison même si le titre ne le mentionne pas etc.
Bref, c'est ouvert !
Pour la gourmandise et la surprise, les questionnaires sont a priori plutôt fournis pour vous inspirer.
Dans tous les cas, quel que soit le domaine, n'hésitez pas à me contacter si jamais vous manquez d'idées. En en parlant, des inspirations lumineuses pourraient pointer le bout de leur nez. Interdiction formelle de contacter votre swappée par contre, il faut garder la surprise du colis totale et intacte !
Enfin, comme cela fait partie de la joie d'ouvrir un paquet, personnalisez votre colis avec des jolis papiers cadeaux, avec une petite carte, tout ça, tout ça.
Je crois que tout est dit ! Si vous avez des questions supplémentaires, vous savez où me joindre !
Sur ces précisions, le temps des colis est officiellement ouvert et vous avez jusqu'au 21 mars, date du printemps ! Enjoy !
11:55 Publié dans Swap | Lien permanent | Commentaires (13)
19/02/2012
On patauge aux Beaux-Arts avec Guillaume Long !
[Ante-scriptum : Bon, je vais augmenter manuellement la taille de police de mes articles puisque l'hébergeur persiste à bugger et diminue sans raison ma police. J'espère que ça fonctionnera pour le confort de vos yeux !]
A votre avis, ça ressemble à quoi deux années passées dans une école des Beaux-arts ? Et bien, ça ressemble exactement à ce que raconte Guillaume Long dans ses deux ouvrages Comme un poisson dans l'huile (la première année) et Les sardines sont cuites (la deuxième année).
Amusée du début à la fin, j'y ai retrouvé exactement ce que j'y ai vécu moi aussi (bon, moi c'était à Lyon, pas à Saint Etienne mais finalement, ça se passe exactement pareil dans n'importe quelle école visiblement). Le formalisme à la con qu'on nous inculque en faisant croire qu'au contraire, c'est la subversion la plus totale. L'élitisme ambiant des profs et les collègues de promo qui se la pêtent avec leur installation à 3 balles. Le vide intersidéral qui règne dans les productions imposées, qu'on nous apprend à camoufler avec des références artistiques fumeuses et des concepts artificiels construits de toute pièce l'avant-veille des rendus. Une production sensée être artistique qui se résume à une vaste imposture bricolée à la va-vite après avoir glandé tout un semestre à rien foutre. Des voyages dits culturels qui ne le sont qu'entre 14h et 16h30 quand on se grouille d'aller faire deux-trois galeries histoire de dire. Ahhhhhhh, quelle fumisterie ! J'en rigole quand même bien avec du recul ! (ne me demandez pas si, à part ça, j'ai appris une quelconque pratique artistique là-bas, la réponse est bien sûr non. Pour ça, fallait se démerder tout seul, il était hors de question que le prof de peinture s'abaisse à nous apprendre à peindre, non mais franchement !). Cela étant dit, et contrairement à moi, Guillaume Long sort des Beaux-Arts en étant diplômé et avec un sacré coup de crayon !
Pour résumer, lisez ces deux courts récits graphiques, ils sont savoureusement caustiques et emprunts d'une poésie toute décalée.
Entre deux instants de paresse télévisuelle, les coups de bourre veille d'examen et les regards en coin d'une mouche mystérieuse, vous apprendrez en outre comment collectionner les boîtes de conserve de produits de la mer. Indispensable, donc !
Comme un poisson dans l'huile et Les sardines sont cuites de Guillaume Long, Vertige Graphic, 2002 et 2003
09:00 Publié dans Art, BD / Comics / Mangas, Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : beaux-arts, sardines, art, fumisterie, dessin
16/02/2012
Du suicide de Léon Tolstoï
[Les inscriptions pour le swap du printemps, c'est par ici. N'hésitez pas!]
Voilà, je vous avais prévenu : On est dans du macabre de haut vol avec le livre que j'ai demandé à Babelio pour les Masses Critiques. Avec un titre pareil, j'ai du être la seule à le demander d'ailleurs... Je sais, je sais, j'ai des goûts littéraires douteux. Bref. Heureusement que la célébrité de l'auteur me sauve un peu la mise, je peux toujours arguer que c'est pour parfaire ma culture le concernant que je me suis lancée là-dedans. Lalala...
Du suicide de Léon Tolstoï, ed. de l'Herne, 2012, 65p.
Rédigé peu de temps avant sa mort en 1910, cet essai inachevé sera le dernier écrit de Tolstoï. Le point de départ en est le courrier qu'il reçoit abondamment - des confidences de lecteurs qui envisagent de se suicider - à partir duquel il organise une analyse pour tenter de comprendre l'extrêmité d'un tel acte. Et très rapidement, Tolstoï relie l'être à la société dans laquelle il évolue. Il ne saurait être question de restreindre le penchant suicidaire à un problème purement personnel, surtout lorsqu'il y en a des recrudescences alarmantes en un même temps et au sein d'une même société. L'environnement dans lequel évolue l'être l'influence, le conditionne, le formate, le met à mal. Et Tolstoï de donner alors libre court à son profond désaccord avec la politique de son pays, et avec l'Eglise, instrument de contrition et d'asservissement. Tolstoï prône, à travers ce réquisitoire acerbe, une spiritualité incarnée, vivante et intelligente et une société non-violente - un discours, me semble-t-il, résolument en avance sur son époque.
En bref, un petit essai tout à fait intéressant et original - loin d'être ce que à quoi je m'attendais. Peu d'évocation de la mort et du suicide à proprement parlé dans ces pages, bien plutôt une prise de distance, un portrait global d'une situation qui ne se restreint pas à la Russie du début de siècle.
Un grand merci aux éditions de l'Herne et à Babelio pour cet ouvrage reçu pour la première Masse Critique de l'année !
09:00 Publié dans Littérature slave, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : suicide, folie, société, tolstoï