Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/03/2013

Et rester vivant de Jean-Philippe Blondel

blondel-et-rester-vivant.gif

Et rester vivant de Jean-Philippe Blondel, ed. Buchet Chastel, 2011, 245p.

 

Vingt-deux ans et déjà l'expérience de la solitude. A dix-huit ans, le narrateur perdait son frère ainé et sa mère dans un accident de voiture ; quatre ans plus tard, il perd son père dans les mêmes circonstances. Si jeune et déjà plus d'attache, avec un décor en noir et blanc sous les yeux comme avenir dérouté.

"J'ai vingt-deux ans et je suis le dépositaire de leurs histoires inachevées. J'ai vingt-deux ans et je suis un reliquat de récits. Une survivance. Un putain de séquoïa."

Pour continuer à vivre, il largue tout : l'appartement familial, les meubles, le pays. Tout est bradé pour filer à l'anglaise avec Laure, l'ex-petite amie et Samuel le meilleur ami, dans un road trip salvateur aux USA, sur la route d'une chanson obsédante de Lloyd Cole à propos de Morro Bay. Au fil du bitume, au volant d'une improbable Thunderbird, il retrouve peu à peu les couleurs - le rose d'un lever de soleil et d'une propriètaire de motel, l'ocre du grand canyon, le rouge des joues de Laure ; il s'effondre aussi car comme une vieille blessure, c'est lorsqu'on commence à cicatriser qu'on a mal.

"A l'hôpital, l'interne de service a expliqué que, dans la demi-heure ou l'heure suivant l'accident, le blessé est comme anesthésié. C'est à ce moment-là qu'il faut opérer.
Ce n'est qu'une fois la plaie recousue que j'ai commencé à avoir mal. Mal, d'un coup, à hurler."

Et puis lentement, la vie reprend ses droits. Car il n'y a qu'un appel au fond : rester vivant.

"C'est de ça que j'ai envie.
D'une affirmation de l'existence. De m'installer dans la permanence. De prendre ma place dans la bataille fragile et pitoyable des êtres humains qui posent des fondations et montent des édifices en sachant pertinemment qu'un jour ou l'autre, tout disparaîtra."

 

Découvert par hasard au fil de beaucoup de blogs, j'avais complètement raté la sortie de ce livre en 2011 : comme quoi, on a beau se targuer de bien connaître l'actualité littéraire, il y en a toujours qui passent entre les mailles du filet (même si je me demande honnêtement comme ça a pu se tramer, vu l'engouement qu'il a eu sur la blogosphère, mais passons).

Lisant les chroniques enthousiastes de son dernier roman, j'ai préféré me pencher sur cet ouvrage-ci pour découvrir Blondel et j'ai plus que bien fait, tant la claque qu'il m'a mise est magistrale.

J'ai entamé le livre innocemment, en me disant que oui, le style était vraiment pas mal, l'histoire touchante et rudement bien menée mais tout en restant la tête froide - j'étais comme il faut être avec un bon livre, ni plus ni moins. Et puis, j'ai commencé à me sentir dans un étrange état - proche semble-t-il d'une empathie pour le personnage. J'avais l'impression de ressentir un mélange de solitude, de lucidité un peu brûlante, de vide étourdissant et d'étonnement. J'ai mis un sacré paquet de temps avant de comprendre que je ressentais physiquement le livre ce qui ne m'était, pour ainsi dire, jamais arrivé. A ce stade, j'en étais à la moitié et j'ai donc, logiquement, enchaîné la dernière partie sans m'arrêter. Je me suis ensuite attelée à tout un tas de tâches pratiques de la vie courante pour évacuer doucement cette lecture - du moins, me retrouver moi-même.

Cela étant fait, et cela étant dit, je ne peux que louer ce témoignage de vie ébourrifant. Point de pathos, que des kilomètres de vérité brute, de sensibilité pure et d'une langue enlevée et profondément lucide. Un des plus beaux hommages sur ceux qui partent - et surtout sur ceux qui restent - qu'il m'ait été donné de lire jusque là. Il n'y a pas à se poser de question : prendre la route, vivre - et surtout dévorer ce livre.

11/03/2013

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

On le dit souvent durant les années universitaires : "Tu verras, les oeuvres sur lesquelles tu bosses pour ton mémoire, tu n'y retoucheras plus avant un moment, quel que soit l'amour et l'admiration que tu leur portes. Une sorte de deuxième effet kiss cool de les avoir trop lues et décortiquées pendant un ou deux ans." Et je dois dire, malgré la circonspection que cela m'inspirait à l'époque, que je n'ai pas échappé à la règle : je n'avais donc pas retouché depuis plusieurs années à Mrs Dalloway, un des trois romans sur lequel portait mon mémoire de littérature comparée. Dieu sait pourtant que je voue un culte sans borne à l'auteur et à ce livre en particulier mais il faut croire que l'effet mémoire n'épargne rien ni personne. Il finit heureusement par s'estomper avec le temps et c'est donc comme deux vieux amants se retrouvent après une longue absence que j'ai refait connaissance avec Mrs Dalloway.

 

mrs-dalloway.jpg

Mrs Dalloway de Virginia Woolf, ed. Folio Classique, traduction de Marie-Claire Pasquier, 1925, 327p. (dont 58 d'introduction)

 

L'étape du résumé sera extrêmement courte pour la simple et bonne raison qu'il n'y a rien à résumer. Non pas qu'il ne se passe rien, bien au contraire - il se passe l'essence même de la vie - mais à l'image du refus de Woolf pour le roman réaliste empesé qui recréait une réalité purement factive, elle ne s'intéresse point tant aux actes et aux évènements qu'aux consciences. Ainsi donc, le roman retrace  certes une fameuse journée de juin de Mrs Dalloway mais au fond, vous n'en apprendrez pas grand chose. Car ce n'est pas cette réception qu'elle organise qui est intéressante, pas plus que les petits faits qui auraient pu s'y greffer mais le personnage de cette femme mûre aux allures de geai, cette Mrs Dalloway entre deux âges et entre deux périodes de sa vie qui "se sentait très jeune ; et en même temps, incroyablement âgée. Elle tranchait dans le vif, avec une lame acérée ; en même temps elle restait à l'extérieur, en observatrice. Elle avait le sentiment, en regardant passer les taxis, le sentiment d'être loin, loin, quelque part en mer, toute seule ; elle avait perpétuellement le sentiment qu'il était très, très dangereux de vivre, ne fût-ce qu'un seul jour." Et autour de cette femme, de nombreux personnages au gré de son mouvement, que le lecteur suit en un flux ininterrompu de pensées, de réflexions tantôt purement anecdotiques tantôt d'une fulgurante poésie. Parmi eux, le jeune Septimus Warren Smith au nez en bec d'aigle (tous deux des oiseaux, voyez-vous) - héros de guerre aujourd'hui plongé dans une folie mystique. Pour lui aussi, vivre est devenu la plus difficile des épreuves, incompris même par sa propre femme qui aurait préféré qu'il soit mort au front plutôt que de devenir ça.

La première évidence qui me saute au yeux tandis que je relis Mrs Dalloway est qu'il fait partie de ces romans qu'il faut absolument lire dans un état d'esprit favorable, une disposition d'esprit particulière. Rien ne sert de se motiver à sa lecture en se disant qu'il s'agit d'un "classique qu'il faut avoir lu". Je crois vraiment qu'il vaut mieux ne jamais le lire du tout plutôt que de s'y forcer sous peine de s'y ennuyer encore plus que devant un Derrick (et c'est une amoureuse de Woolf qui vous le dit). De la même manière qu'il s'agit d'un roman de sensations, d'émotions, d'impressions fugaces, il faut soi-même être ouvert à tous ces petits éléments silencieux et d'une infime délicatesse et bien comprendre qu'on ne trouvera rien ici qui tient d'une histoire.(Et c'est encore pire si vous lisez Les vagues, d'ailleurs)

Au fond, le phrasé de Virginia Woolf se lit comme on lirait un recueil de poésie, avec cette même attention aux détails sensibles et cette même suprématie de l'intériorité.
Qui est cette Clarissa Dalloway ? Une femme aux mille facettes comme l'est chacun d'entre nous. Est-elle cette femme un peu précieuse, un peu snob, qui organise avec habileté une réception dans la plus pure tradition anglaise - corsetée de petits riens ? Après tout, Peter Walsh ne dit-il pas avec ironie qu'elle a toujours été "la parfaite hôtesse"? Est-elle cette jeune fille de Bourton, qui se protégeait d'un drap d'insensibilité malgré sa fraîcheur adolescente ? Est-elle cette mère incertaine, cette femme mariée à Richard Dalloway, cette amoureuse de Londres, cette femme sereine ou cette femme qui pourrait mourir d'un instant à l'autre ? Mrs Dalloway est tout cela à la fois car elle caractérise la fragilité émouvante du vivre de chaque être humain ; de la vie même de Virginia Woolf aussi, surtout.

Pourtant, au gré des heures frappées par Big Ben et de "ces cercles de plomb qui se dissolvent dans l'air", l'auteur appose en parallèle de cette balade à la fois "initiatique et nostalgique", l'empreinte de spectres plus noirs : ceux de la folie et de la mort. Ce n'est pas Mrs Dalloway qui plonge dans ce gouffre - elle reste toujours en équilibre sur le fil ténu de la vie. Ce qui la retient précisément sur ce fil est exploré douloureusement par son double cathartique, le vétéran Septimus Warren Smith. Et là où Virginia Woolf se révèle d'un génie fulgurant, c'est qu'elle ne se contente pas de creuser avec Septimus les affres de ces noirs continents qu'elle connaissait elle aussi par périodes. Elle en profite pour faire le procès d'une Angleterre pétrifiée par sa gloire et son Histoire qui ne sait pas évoluer au sortir de la première guerre mondiale. On sent bien présente à de nombreuses reprises cette grande guerre dont chacun porte encore le douloureux fardeau : "Entre le début et la fin de la phrase, il s'était passé quelque chose. Quelque chose de si ténu, dans certains cas, qu'aucun instrument de mesure, fût-il capable d'enregistrer un séisme en Chine, n'aurait pu en recueillir les vibrations ; d'une plénitude impressionnante, pourtant, et suscitant une émotion collective ; car chez tous les chapeliers et chez tous les tailleurs, de parfaits inconnus échangèrent un regard et se mirent à penser aux morts ; au drapeau ; à l'Empire. [...] Car, en disparaissant, l'agitation de surface déclenchée par le passage de l'automobile avait effleuré quelque chose de très profond." Malheureusement, loin d'en tirer des leçons d'évolution, l'Empire se drape dans son rôle de vainqueur, se solidifiant ainsi qu'une statue :"Des garçons en uniforme, armés, avançaient au pas en regardant droit devant eux, au pas, les bras raides, avec sur le visage une expression qui rappelait les légendes gravées sur le socle des statues, ces légendes qui vantent le devoir, la gratitude, la fidélité, l'amour de l'Angleterre". Et sous cet apparent hommage, on ne peut que constater que la jeunesse porte en elle les morts de la guerre et la mort même d'une certaine Angleterre au lieu de porter un avenir florissant.
Et puis, Woolf fustige aussi ce pays qui rend hommage à ses héros uniquement s'ils sont morts et qui oublie savamment les autres, allant jusqu'à traiter comme des parias ceux qui ont l'indécence de souffrir de shell shock. Elle en profite évidemment pour faire aussi le procès de la médecine psychiatrique de l'époque qui n'avait rien de salvateur.
Ainsi le suicide de Septimus face à ses "médecins" qui n'écoutent pas, clament qu'il n'a rien, qu'il faut simplement "lui changer les idées" sonne comme une condamnation de l'auteur à leur égard.
"Il ne restait que la fenêtre, la fenêtre de la grande pension de Bloomsbury ; et la corvée assommante, pénible et plutôt mélodramatique d'ouvrir la fenêtre et de se jeter dehors. C'est l'idée qu'ils se faisaient de la tragédie, pas lui ou Rezia (car elle était de son côté). Holmes et Bradshaw aimaient ce genre de choses. (Il s'assit sur le rebord). Mais il attendrait jusqu'au dernier instant. Il ne voulait pas mourir. La vie était belle. Le soleil chaud. Mais les êtres humains... Descendant l'escalier d'en face, un vieil homme s'arrêta pour le regarder. Holmes était à la porte. "Vous l'aurez voulu!" s'écria Septimus, et il se jeta avec vigueur et violence, en bas sur les grilles de Mrs Filmer."


Je m'étais promis de ne pas écrire une chronique trop longue faite de réminiscences universitaires mais aussi concise que j'ai tentée d'être, ce roman fourmille de tellement de significations, tellement de mots sous les mots que je me suis laissée emporter. J'espère néanmoins que c'était plus intéressant qu'assommant et que ces quelques phrases vous donneront envie, un jour, de plonger dans un des livres les plus fascinants de la littérature anglaise du XXe siècle. Mais surtout, surtout, ne vous y forcez pas (j'ai lu trop de chroniques ahurissantes et blasphématoires - oui, oui - de lectrices qui ne savaient visiblement pas à quoi elles s'attaquaient et on fait un honteux amalgame entre leur ennui de lecture et l'absence d'intérêt du roman. Sans commentaire hein.)
Et si enfin, l'appel du livre vous prend, entre un rayon de soleil et la brise entre les feuilles d'un coquelicot, je vous souhaite de sentir comme j'ai senti l'éclatante permanence des êtres sous la mouvance des apparences.



 

1532670280.jpg2eme participation au Challenge Virginia Woolf chez Lou







Challenge-Genevieve-Brisac-2013.jpg3eme participation au Challenge "Lire avec Geneviève Brisac" chez Anis (Litterama)







Challenge les 100 livres.jpgChallenge "Les 100 livres à avoir lus" chez Bianca
Billet rétroactif 3

28/02/2013

La Couleur pourpre d'Alice Walker

couleur_pourpre.gif

La Couleur pourpre d'Alice Walker, ed. Robert Laffont, Coll. Pavillon poche, 1982, 344p.

 

Celie et sa cadette Nettie grandissent tant bien que mal dans une Amérique début de siècle pétrie de violence sourde. La mère est peu présente au foyer, aussi Célie doit se charger de la nombreuse fratrie malgré son jeune âge ; et lorsque la mère tombe malade, le père n'hésite pas à se tourner vers la jeune fille pour assouvrir ses pulsions... C'est donc la lame de cet inceste qui ouvre la brèche de l'avenir. Celie aura deux enfants qui lui seront enlevés très rapidement par le père puis sera donnée en mariage à un homme froid et violent qui désirait initialement la jeune soeur. Dès lors, le destin de Celie et Nettie va se scinder : Celie restera avec cet homme, qu'elle appelle Monsieur..., auprès de qui elle sera plus une esclave qu'une épouse. Malgré un quotidien douloureux et éprouvant, elle rencontrera des personnalités féminines éclatantes et jouissives qui l'aideront à avancer et bien sûr, la délicieuse Shug grâce à qui elle comprendra l'amour. Nettie, quant à elle, devra partir - tout d'abord vers la ville la plus proche puis en Afrique où elle deviendra missionnaire pendant de nombreuses années.
Celie et Nettie ne se reverront plus pendant près de trente ans. Pourtant leur lien indéfectible ne cessera de se dire, si ce n'est en paroles, du moins en mots posés sur le papier au gré du temps et des océans. Ce sont ces mots que nous offre La Couleur pourpre.

Lorsque j'ai découvert ce livre dans le swap du nouvel an offert par Manu, je suis tombée amoureuse de la couverture (le violet, moi, comme c'est étrange!) mais suis restée perplexe : le sujet m'interpelait mais j'avais peur de beaucoup de choses, en fait. De la mièvrerie, de la caricature, d'un style illisible - car mimer une certaine oralité à l'écrit est bien souvent périlleux -, de la bien-pensance. Le sujet a néanmoins été plus fort que mes peurs et un soir, sur un coup de tête, je l'ai attrapé au vol et l'ai entamé - pour ne plus en décrocher.

Construit sous forme épistolaire, ce sont d'abord les lettres de Celie qui s'offrent au lecteur ; des lettres qu'elle adresse au bon Dieu depuis son plus jeune âge - tout d'abord parce qu'elle n'a personne à qui se confier puis parce qu'elle ignore où se trouve Nettie. Celie apparaît d'emblée comme une personnalité attachante, simple et pleine d'une ressource vitale impressionnante. Certes, elle semble extrêmement passive, pourtant quoiqu'il arrive, elle tient avec une constance et une foi précieuse. Celie n'a jamais reçu de véritable instruction et son phrasé est donc chaotique, de même que ses réflexions. Et puis progressivement, au contact de Shug et des lettres de sa soeur, Celie va s'émanciper et de cet envol naîtra une joie de vivre, une carrière et un nouveau souffle expressif au vocabulaire plus ample et à la grammaire plus précise.

Nettie, elle, ne cesse d'écrire pendant toutes ces années où Celie ne reçoit que le silence. Elle lui raconte son quotidien à la mission africaine ; tous ces petits moments qui forment une réalité à la fois archaïque et nouvelle. Dans ces lettres passionnantes, Nettie nous trace le portrait d'une Afrique démystifiée où les autochtones n'ont pas tant de compassion pour leurs frères noirs jadis esclaves aux Amériques - d'ailleurs ne sont-ce pas eux qui les y ont vendus ? Loin d'un paradis perdu, Nettie y constate que l'homme reste l'homme et que la suprématie masculine souvent injuste s'applique sur les différents continents. Elle constate aussi que l'Homme reste l'Homme et qu'aucune occasion n'est manquée de pouvoir écraser son prochain pour son propre intérêt - ainsi les entreprises européennes de caoutchouc qui n'hésitent pas à anéantir le territoire ancestral de tout un peuple.

Et puis surtout, ce que les deux soeurs ne cessent de s'écrire, c'est leur amour solaire, éclatant, indestructible. Les années, les misères et le silence n'ont aménuisé en rien leur foi en elles, en ce lien qu'elles continuent à écrire. Au fond, chacune à leur manière, Celie et Nettie sont portées par une spiritualité profonde et sincère.

Je ne saurais trop vous conseiller ce roman épistolaire qui se dévore avec douceur et qui se referme avec émotion. Je ne suis pas versée dans la niaiserie et vous n'en trouverez pas ici : seulement de la sincérité à l'état brut qui dit des réalités souvent dures mais avec une franchise et une naïveté tellement étonnantes qu'il arrive souvent de sourire - oui, oui. Vraiment, un pur plaisir !

Merci à Manu pour cette super découverte, encore une fois !
Je vous invite d'ailleurs à aller lire son billet de ce pas, ainsi que celui de Missycornish vraiment passionnant. Comme vous pourrez le constater, je ne suis pas la seule à avoir eu le coup de coeur !

 

 

1213775971.jpgChallenge Petit Bac 2013 chez Ennalit

Catégorie Couleur

 

 

 

 

a-tous-prix.jpgChallenge "A tous prix" chez Laure

Ce livre a reçu le prix Pulitzer et l'American Book Award en 1983